Lorgues et les Lorguais : des achats de proximité, pourquoi pas ?

  Les commerces de Lorgues ne se portent pas si mal mais …

Dans les années 70, l'activité commerciale de Lorgues était très intense.

On pouvait trouver toutes sortes de magasins. Il faut dire qu'à cette époque, les Lorguais n'avaient pas tous des automobiles et que Draguignan était loin.... Et puis doucement les habitudes ont changé.

Un petit supermarché s'est ouvert à Lorgues, quelle aubaine, puis les femmes ont eu le permis et une voiture. Et soudain Draguignan est devenu la banlieue de Lorgues (ou Lorgues, la banlieue de Draguignan) ! Puis des centres commerciaux ont vu le jour et, là, on a eu le sentiment de pouvoir tout trouver. Alors même Toulon, Cannes ou Nice sont devenus  proches !

Et aujourd'hui, il y a une super invention : internet.

On se met devant son écran, un clic, et voilà, en deux jours l'objet de nos désirs sera chez nous.

Pendant cette période, les boutiques de la commune ont tenté de résister à toute cette concurrence.

Parfois avec beaucoup de courage, d'autre fois avec pas mal de déboires. On a vu des vagues d'ouvertures, puis des vagues de fermetures.

On a même vu ces toutes dernières années des agences immobilières et des banques fleurir à tous les coins de rue. Une boutique fermée, une agence ou une banque qui ouvre. Mais ces "commerces" sont des  vitrines sans vie.

Depuis quelques années, des magasins ouvrent au printemps, tiennent environ un an, puis ferment.

Différents facteurs en sont la cause : le manque d'expérience, la grande difficulté pour se garer dans le centre, le sens de la circulation, le montant des loyers, la sensation du mieux ailleurs, internet.

Aujourd'hui, des boutiques ont ouvert de nouveau leurs portes ou vont ouvrir dans les mois qui viennent. Des terrasses de restaurants et de bistrots s'installent et créent de la vie, on retrouve un air de Provence. Il manque juste le bruit des boules de pétanque !

C'est assez rassurant de voir ces lieux conviviaux où les Lorguais ont de nouveau envie de se rencontrer et de se sortir de leurs écrans.

Nous avons la grande chance d'avoir un syndicat d'initiative très actif, qui fait des animations régulièrement, et un très beau marché, réputé, qui attire des visiteurs de tout le Var.

C'est tout cela qui crée le lien et qui permet de ne pas sombrer dans les fermetures et liquidations de fond de commerces sans rémission qu'on voit actuellement dans d’autres villes.

Bien sûr il reste encore des boutiques vides, à louer. Il faudrait juste que les Lorguais choisissent de faire vivre le centre ville avant d'aller à l'autre bout du Var. Ceci entraînerait une plus grande diversité et une plus grande pérennité des commerces.

Le choix de faire ses courses en centre-ville est bien naturellement un choix individuel mais il peut être influencé par des éléments extérieurs, autres que la simple volonté des commerçants de persévérer dans leur décision de maintenir leurs boutiques ouvertes contre vents et marées.

C’est ce que l’on appelle une volonté politique affirmée de dynamiser la ville, en facilitant l’accès, par exemple, ou en créant une attractivité telle que chacun y sera sensible et souhaitera y prendre part ou en profiter. Ce ne peut être que le fait d’une collaboration étroite entre tous les acteurs dynamiques de la commune et ceux qui ont la charge de sa gestion, le maire et les conseillers municipaux

Et n'oublions pas que les achats de proximité concernent les commerces locaux en premier lieu mais aussi les artisans et autres fournisseurs ou prestataires de service possibles, en ville et en périphérie