Lorgues en Côtes de Provence

Les vignobles de Lorgues sont en grande majorité en zone AOC Côtes de Provence.

Seules quelques vignes en bas-fonds ou en zones de terres trop riches, humides ou limoneuses (qui feraient d’excellentes terres maraîchères) ne sont pas classées en AOC et ne peuvent produire que des vins de table ou des vins de Pays.

La viticulture est une activité économique indissociable de notre commune : la vigne remonte à des temps immémoriaux et les producteurs se sont organisés dès le début du XXème siècle pour promouvoir et vendre leur vin, en cave coopérative ou en caves particulières.

Une situation économique longtemps incertaine

Il s’en est fallu d’un cheveu que le vignoble provençal ne se réduise comme peau de chagrin tant les cours des vins ont été bas pendant toute la période 1950-1990. Il a fallu une opiniâtreté sans pareille des vignerons pour persévérer et poursuivre une production décriée et mal-aimée. Souvenez-vous des termes employés à l’époque comme « un petit vin de Provence », « le rosé, ce n’est pas du vrai vin » etc…

Il a fallu attendre longtemps et patiemment que les investissements volontaristes des producteurs portent leurs fruits (renouvellement du vignoble  modifiant l’équilibre des cépages - opération coûteuse et longue à produire ses effets - et introduction d’équipements de refroidissement  pour la maîtrise des températures de vinification et conservation des vins – investissements lourds !). Combien ont abandonné en cours de route ? Essentiellement des « Anciens » qui n’ont pas trouvé de repreneurs pour leurs vignes et ont se sont résolus à toucher des « primes à l’arrachage ».

Le Rosé, un succès mondial !

Alors que les vins français et européens dans leur ensemble connaissaient une grave crise à partir des années 2000, le vin rosé, mieux produit et mieux conservé, commençait à voir sa cote monter et ses débouchés se développer. Résultat d’un travail permanent de qualité et de promotion. Les vinificateurs de Côtes de Provence, fort de leur savoir-faire, ont augmenté la part de vin rosé dans leur production.

Là encore, on n’est pas passé loin de la catastrophe lorsque l’Union Européenne, pour résoudre la crise des vins blancs et rouges s’était imaginé en hiver 2009 d’autoriser une production de vin rosé faite du mélange des 2. C’était la mort annoncée de nos vignobles… Les vignerons provençaux sont descendus dans la rue… ou plutôt aux péages des autoroutes …

Les rosés de la colère

Le 8 mai 2009 au matin, à l'appel des Jeunes Agriculteurs du Var, des vignerons (jeunes ou moins jeunes !) se sont retrouvés au péage de l'autoroute A8 au Muy (Var) pour une opération de ...

http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/les-roses-de-la-colere-55786

Une position économique actuellement stabilisée et  favorable

  Depuis une dizaine d’années, la consommation de vin rosé dont la Provence est le producteur leader a augmenté de 15 à 20 % mais la production mondiale a augmenté dans les mêmes proportions et devrait poursuivre sa « reconversion » vers ce vin rosé, objet de toutes les convoitises dans un marché autrement morose. Pour le moment, le vin rosé de Provence et de Lorgues notamment a le vent en poupe mais la vigilance reste de mise.

Les producteurs lorguais y sont naturellement attentifs ! Et pour asseoir une production locale, quoi de mieux qu’une consommation également locale (avec modération, toutefois…) ? Devenons ou restons les ambassadeurs de nos vins locaux !

Pour une information sérieuse sur ce secteur économique, voir :

Observatoire économique du vin rosé [ Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence - CIVP ]

http://www.vinsdeprovence.com/fr/focus-rose/observatoire-economique-du-rose